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SHIM Cori 심고우리

La ronde atmosphérique Une ronde, une danse ou le mouvement terrestre. Couleurs festives, tactiles, formées par la condensation et l’amoncellement de nuages. De la même façon les pensées fusent, s’interfèrent et s’évanouissent… mais la peinture laisse des traces. Du mouvement circulaire émane une vitesse retenue qui se propage, en créant des ourlets, vestige du bouillonnement interne et psychique. Les gestes du pinceau sur le papier semblent d’emblée déborder puis se dissiper à grande vitesse, pourtant ils donnent, au final, une certaine profondeur. On perçoit ce reste, en l’occurrence la peinture, presque tout est en surface avec une profondeur en filigrane. Des traces de contact entre les couleurs permettent de faire resurgir du mouvement déjà vécu, et d’en faire vivre d’autres. Mouvements sentimentaux et imaginaires : l’évocation des vestiges du temps, accumulation de séquences différentes après avoir interagies. Une subjectivité s’y joue car la réaction se produit au contact du temps de chaque regardeur. Ne serait-ce pas comparable à ce qui reste dans nos mémoires après avoir vécu certains événements ? On peut y voir des évènements de toutes dimensions : micro-événements ou macro-événements (événements atmosphériques, organiques ou stellaires). De l’action émane de l’énergie qui tisse des mouvements circulaires entre les formes et les couleurs juxtaposées, jointes ou effleurées. Après l’action de peindre, une nouvelle énergie resurgit au gré de la dissipation du temps consumé par l’évaporation des matières premières, ici l’aquarelle, au contact de l’eau et de l’air.

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