KWUN Sun-Cheol 권순철
Kwun Sun-Cheol ne cherche pas qu’à faire ressortir ce qui est visible à la surface, mais aussi ce qui demeure à l’intérieur de l’être. Tous les objets possèdent un visage et un corps, pas seulement les êtres humains. Et ces visages sont les témoins d’un passé, d’une histoire. Comme dans un rituel chamanique qui invoque l’invisible, ce qui ne peut être vu, donc ce qui n’est pas aisément exprimable. Kwun Sun-Cheol invoque certaines formes, tel un chaman invoquant les dieux pour conjurer les âmes des morts et se connecter à elles. L’artiste cherche désespérément à laisser une trace. Ce qu’il révèle sur la toile n’est ni le vivant ou le mort, et ni le visible ou l’invisible. Il contemple l’âme de tous les sujets qu’il rencontre et tente de peindre leurs âmes sur la toile. Ceux qui nous ont précédés mais toujours là, et les objets statiques qui renaissent avec une certaine vitalité, sont représentés de manière égale sur la toile. Pour Kwun Sun-Cheol, il n’y a pas de réel différence, que ce soit un visage, une image de montagne ou autre objet. A travers ses peintures, l’artiste nous met face aux vies de tous les êtres possédants un visage, et les diverses émotions vécues par ces êtres. En cela, les œuvres de Kwun Sun-Cheol et la paire de chaussures peintes par Van Gogh font résonance d’une même logique.
작가는 가시적 대상 모두에서 껍질로서의 얼굴이 아니라 그 내면에 깃든 무엇인가를 그림 밖으로 도출해내고 싶었던 것 같다. 인간만이 아니라 모든 사물도 얼굴과 몸을 갖고 있다. 그리고 자신이 살아온 생의 이력을 처연하게 드러내고 있다. 그것은 보이지 않는 것, 보일 수 없는 것, 따라서 도저히 표현하기 어려운 것을 애써 불러내는 의식과도 같다. 무당이 간절히 신을 불러내고, 죽은 이의 넋을 호출하고 그들과 접신하고자 하듯이 권순철은 어떤 현상을 호명한다. 무엇인가의 흔적을 애타게 남겨놓는다. 그것은 살아있는 것도 죽은 것도 아니고 보이는 것만도 아니고 보이지 않는 것도 아니다. 그는 자신이 마주한 모든 대상에서 혼을 본다. 그 넋을 그리고자 한다. 죽었으나 여전히 살아있는 사람들과 정적인 대상이나 모종의 생명력으로 되살아나는 것들이 그의 그림에 함께, 평등하게 나타난다. 따라서 사람의 얼굴 형상을 그리든, 산의 형상을 그리든, 사물을 그리든 그것들은 큰 차이가 없다. 그리고 이 그림으로 인해 비로소 우리는 얼굴을 가진 모든 존재들의 삶과 그 삶에 대한 모종의 정서를 깨닫게 된다. 그것은 고흐가 그린 구두와도 같은 맥락에서 진동한다.